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Rugby – Tournoi

L’Angleterre

«En ce moment, elle domine l’Europe. Si on n’est pas à 100%, ça sera compliqué d’y réaliser un résultat. Le projet de jeu anglais est assez simple, surtout très efficace. C’est beaucoup de duels. Lorsqu’ils sont dans l’avancée, leurs trois-quarts amènent beaucoup de vitesse. Sur les premières intentions, ils proposent un jeu direct, et après, s’ils n’avancent pas, ils utilisent un jeu au pied offensif de pression très performant. Ça ressemble au jeu des Saracens. Ils nous cantonnent chez nous et attendent nos fautes pour marquer des points. À nous d’être propre sur le troisième rideau pour pouvoir sortir de notre camp et donner de l’oxygène à nos avants.»

Souvenirs de Crunch

«Mon meilleur souvenir contre l’Angleterre, c’est l’action qui amène l’essai de la victoire de Gaël (Fickou) au Stade de France (26-24, 1er février 2014). On pense qu’on a perdu le match et on se jette à fond dans la bataille avec des passes au contact, tout ce qui est interdit (rires) ! On est à deux minutes de la fin, à un moment où il ne faut surtout pas perdre le ballon, et on tente des passes impossibles qui auraient pu nous faire perdre. On joue notamment un coup de pied par-dessus dans nos propres 22 mètres alors qu’on ne l’avait même pas travaillé à l’entraînement ! Derrière Dimitri (Szarzewski) joue super bien le coup. C’est un peu l’essai du french flair, un mouvement fait de choses qu’il ne fallait surtout pas oser face aux Anglais. D’ailleurs, je pense qu’ils ne s’attendaient pas eux-mêmes à ce qu’on joue comme ça à cet endroit-là du terrain.»

La préparation

«Ces deux semaines de prépa avant le premier match nous permettent de ne plus être dans la précipitation, comme avant. Ce serait beaucoup plus compliqué de jouer ces Anglais au sortir de deux gros matches de Coupe d’Europe en club avec une seule semaine de préparation. Aujourd’hui, on a la chance d’avoir ce confort pour rivaliser avec ce qui se fait de mieux en Europe. Ce confort ne nous rajoute pas plus de pression. On ne se sent pas plus obligés de faire un résultat en Angleterre. En revanche, il nous permet d’aller là-bas avec plus de confiance, parce qu’on a eu le temps de bien bosser ensemble, de trouver des automatismes derrière et les bonnes lignes de course.»

Sa forme du moment

«En novembre, j’étais déjà content d’être dans les 30 de la Tournée. Je revenais d’une longue blessure (rupture des ligaments croisés d’un genou) et c’était déjà positif de pouvoir m’imprégner du nouveau système de jeu. Je n’ai joué que le premier match (face aux Samoa, 52-8), mais je n’ai pas ressenti de frustration. L’équipe de France, c’est un relais. Aujourd’hui, on est trois ailiers (avec Vakatawa et Nakaitaci). Avant, j’étais devant Noa (Nakaitaci), aujourd’hui c’est lui, et peut-être que demain ce sera à nouveau moi. Je peux aussi dépanner à l’arrière. Ce retour en équipe de France à l’automne a fait office de déclic parce que j’ai eu la chance de bien y travailler pendant quinze jours sans avoir à jouer le week-end. Derrière, j’ai pu retrouver mon club du Stade Toulousain avec 100% de mes moyens et 100% de fraîcheur.»

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Laurent Campistron
Laurent Campistron

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