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Rugby – Top 14

Quatre ans qu’il existe des règles autour des joueurs issus de la formations française (JIFF). Leur but : inciter les clubs de Top 14 et de Pro D2 à recruter et faire jouer de jeunes joueurs français pour qu’ils s’aguerrissent au haut niveau. Les deux Championnats seraient alors un vivier de qualité dans lequel le sélectionneur du XV de France puiserait pour former son équipe et partir à l’assaut des meilleures nations. Ces mesures étaient aussi censées limiter le nombre de joueurs étrangers dans le Championnat. De l’encouragement à la sanction, la règle n’a cessé de se durcir.

2013-2016 : incitation et récompense

Au tout départ, la première règle ne concernait même pas directement les JIFF mais les «non-JIFF». Les effectifs des clubs devaient n’en comprendre que 16 au maximum. Pour les clubs promus, cette règle est toujours appliquée progressivement. Pour leur première saison dans l’élite, ils ont droit à 18 non-JIFF, puis 17 la saison suivante, s’ils se maintiennent et enfin 16 pour la troisième saison. Pour l’exercice 2014-2015, un fonds incitatif est mis en place pour récompenser les clubs qui auraient la bonne idée d’aligner 12 JIFF minimum par feuille de match. C’est l’année suivante que le détail sur ce fond est connu : 7 M€ à partager : 4 M€ pour le Top 14, 3 M€ pour la Pro D2.

2016-2019 : de la sanction financière…

Au début de la saison dernière, le système de règles connait un tournant : pour la première fois, les mauvais élèves sont sanctionnés et la Ligue Nationale de rugby touche à leur portefeuille. Pour être en règle, la moyenne de JIFF à aligner dans la saison n’est plus de 12 mais de 14. Le club qui ne la respecte pas subit une retenue de 10% de la somme fixe touchée pour les droits télé. Soit 204 000 € pour un pensionnaire de Top 14 et 116 000 € pour un club de Pro D2. Pour les clubs en règle, le fonds incitatif reste actif et toujours à hauteur de 7 M€ à partager et se découpe ainsi : si la moyenne du club atteint 14 pile, il touche 200 000 €, si sa moyenne atteint 15, il touche 250 000 € et si elle atteint 16, il touche 300 000 €.

Notons que la LNR part du principe que tous les clubs ne seront pas des élèves modèles car si l’ensemble des pensionnaires de Top 14 atteignaient la moyenne de 16, il manquerait 200 000 € au fond pour récompenser tout le monde…

… à la sanction sportive

Cette saison, la règle a connu une évolution dans le contenu des 16 JIFF maximum autorisés. Les clubs seront désormais obligés d’y compter leurs jokers médicaux ainsi que les joueurs non-JIFF des centres de formation. La seule exception réside dans le recrutement de joueurs étrangers pour pallier les absences des 45 joueurs protégés par la liste élite pour l’Équipe de France. Par exemple, si le Racing 92 veut recruter un talonneur géorgien pour ne pas être handicapé par les sélections potentielles de Camille Chat, le club francilien ne sera pas tenu de compter ce talonneur parmi ses 16 joueurs non-JIFF.

En plus d’être financières, les conséquences du non-respect de la fameuse moyenne des 14 JIFF par saison sont désormais sportives. Les clubs ne l’ayant pas respectée partent avec des points de retard pour la saison suivante :

– 2 points si la moyenne est supérieure ou égale à 13 mais inférieure à 14.
– 4 points si la moyenne est supérieure ou égale à 12 mais inférieure à 13.
– 6 points si la moyenne est supérieure ou égale à 11 mais inférieure à 12.
– 8 points si la moyenne est supérieure ou égale à 10 mais inférieure à 11.
– 10 points si la moyenne est inférieure à 10.

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