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Basket – Euroligue

Si elle a déjà dépassé toutes les espérances avec deux victoires en Euroligue depuis le début de la saison, la JSF Nanterre reçoit ce jeudi (21h) le Partizan pour transformer l’essai et continuer à rêver au Top 16. Et aussi prendre une revanche après la déroute du match aller… 

La JSF Nanterre au Top 16 ? Une idée a priori farfelue en début de saison. Mais comme souvent ces dernières années, les joueurs de Pascal Donnadieu font mentir les pronostics… Avec un collectif soudé, une belle solidité défensive et une profondeur de banc insoupçonnée, sans parler de la qualité intrinsèque des joueurs, de leur préparation physique sans faille et du travail énorme du staff technique dans tous les domaines, les champions de France sont toujours dans les clous après six journées. En l’occurrence, ils ont gagné deux de leurs six rencontres sur la scène européenne, à Barcelone (67-71) et contre Kiev (80-61). Le tout en faisant trembler le CSKA Moscou lors de la première journée (59-62) et en perdant avec les honneurs face à ces mêmes Moscovites au retour (72-60) et à Istanbul (83-66). 

Devant Belgrade et Kiev
Assez pour aborder la dernière ligne droite à la quatrième place du groupe A, derrière les trois mastodontes que sont Fenerbahçe (6v-0d), Barcelone (4v-2d) et le CSKA (4v-2d), mais devant le Partizan (1v-5d) et Kiev (1v-5d). La JSFN affronte justement l’une des deux équipes qu’elle précède au classement ce jeudi dans une Halle Carpentier pleine à craquer, le Partizan Belgrade. «Ce sera vraiment un match clé pour nous, juge Jérémy Nzeulie, dans des propos rapportés par le site officiel du club francilien. On est toujours en lice pour accéder au Top 16. On a encore de très bonnes chances. On sait que si on bat le Partizan, un concurrent direct, ça nous donnera énormément de chances d’y arriver

C’est un match capital

— Pascal Donnadieu

Même son de cloche du côté de Pascal Donnadieu, l’entraîneur de Nanterre, qui estime que «c’est un match capital pour, éventuellement, pouvoir accéder au Top 16. On sait que c’est peut-être le match le plus important de la phase retour. Il est clair qu’il faudra qu’on soit au maximum de nos possibilités.» Ce qui n’avait pas été le cas lundi dernier, à Limoges, lors du choc de la huitième journée du championnat de France de Pro A (victoire du CSP 87-71)… Il faut dire que l’absence de l’homme à tout faire Sergii Gladyr est un vrai coup dur et que la fatigue commence clairement à se faire sentir chez les champions de France, qui ne se voilent pas la face à ce sujet mais qui n’ont pas l’intention de s’en servir d’excuse. 

600 Serbes à Carpentier
«On aura besoin d’un public de feu», lance Marc Judith. Pascal Donnadieu est bien d’accord. «Les joueurs commencent à être fatigués. Donc s’il y a bien un match dans l’histoire du club lors duquel il faut que les joueurs sentent véritablement que le public, le peuple nanterrien est derrière eux, c’est celui-là», assure-t-il, encore sur le site de son club de toujours. D’autant plus que 600 serbes fous furieux seront présents à la Halle Carpentier. Il faudra faire un sacré boucan pour couvrir leurs hurlements frénétiques et porter la JSFN vers le succès, face à une équipe qui avait infligé sa «seule véritable correction en Euroligue» à Nanterre lors du match aller, dixit Pascal Donnadieu. «On avait été en souffrance là-bas», a-t-il ajouté. Le score final de ce match à sens unique reflète assez bien ces propos : Partizan 73, Nanterre 43…    

Un rendez-vous avec l’histoire
Autant dire que les Nanterriens, qui n’auront sans doute pas besoin de cela pour se motiver, seront animés par un fort sentiment de revanche… Mais ils savent surtout qu’une victoire face au Partizan pourrait suffire à leur ouvrir les portes du Top 16. Une chose est sûre : en cas de défaite, leurs chances de devenir les premiers Français à accéder à la deuxième phase de la compétition depuis Pau-Orthez en 2007 tomberaient presque à zéro. Dans cette hypothèse, Belgrade reviendrait à hauteur des Franciliens au classement, mais avec une meilleure différence de points dans les confrontations directes. A l’inverse, une victoire ce jeudi leur donnerait deux longueurs d’avance sur les Serbes, avec trois matches à jouer. Ils auront peut-être aussi deux victoires d’avance sur Kiev ce jeudi soir, sauf en cas d’improbable exploit des Ukrainiens sur le parquet du CSKA Moscou vendredi. En résumé, la JSF Nanterre a rendez-vous avec l’histoire jeudi à Paris, ni plus, ni moins. Et ce face à une équipe, certes impressionnante, mais qui reste sur 11 défaites à l’extérieur en Euroligue… Le Partizan n’a plus gagné hors de ses terres depuis le 17 novembre 2011, à Milan. De bon augure ?

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